Ciao Coco

Pour tous ceux que tu as épargnés, merci Coco ! Désormais poursuis sur ta lancée et, continue de limiter ta propension à te répandre.
Pour m'avoir permis de vivre au plus près de mes enfants, merci Coco ! M'avoir offert le bonheur d'observer l'enracinement progressif d'Ado et Adette sur toutes les surfaces affalables et avachables de notre espace de confinement et, de constater au jour le jour l'évolution favorable de la greffe d'écrans à l'extrémité de leurs membres supérieurs.
Pour m'avoir fait découvrir les joies du voisinage, mes capacités de résilience et mes limites, merci Coco ! Merci pour les pics échangés avec la maman des petits chats ayant passé leur confinement à uriner dans la cage d'escalier, merci aussi pour l'exercice physique procuré par mes tentatives de nettoyage de cette odeur tenace.
Pour m'avoir tenue éloignée des graminées et des rayons printaniers, merci Coco ! Cette année pas plus de rhinite saisonnière que de coups du soleil.
Pour m'avoir donné la joie d'améliorer mes capacités d'organisation dans la gestion des petits bonheurs du quotidien, merci Coco ! La liste des courses et les repas qui toujours reviennent, comme les devoirs, le boulot, et puis aussi le linge à laver, la maison à ranger et puis encore, le papier et les cases à cocher pour sortir, et puis le masque, et puis le gel...
Et maintenant, comme dans le livre de ces enfants devenus grands, va-t'en Coco et ne reviens jamais !
Illustration : « Va-t'en, Grand Monstre Vert ! », Ed Emberley, éd. Kaleidoscope.