Résilience

Eh bien moi, je ne m'y fais pas !
Les semaines, les mois et bientôt année passent. Et, non, je n'entre toujours pas dans la clique des « on s'habitue à tout ».
La vision des visages masqués me heurte, comme au premier jour, comme sur ces photos venues d'ailleurs.
Il y a toujours ce soupir, ce petit quelque chose qui se serre, cette pointe de tristesse qui monte quand je couvre ma bouche et mon nez et pourtant pas encore d'un FF2P.
Les gyrophares, les passants qui se faufilent, les rues désertées et la chape de plomb du silence m'effraient.
Ce monde n'est pas le mien. Cette vie n'en n'est pas une. Chercher l'émerveillement à coup de petits bonheurs du quotidien et de joies simples m'étouffe.
Je suis un tiers de moi-même. Je m'emmerde intensément.